Fantômette au bout du Monde

Une aventure qui commence en Equateur, et puis…

Adios Shiripuno…

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Voilà, ça y est, je m’en vais demain. Et tout le monde me demande quand je reviens, tous persuadés que je vais revenir. C’est vraiment étrange comme sentiment, j’aimerais pouvoir leur promettre de revenir mais ce genre de DSCN7187promesse est dur à tenir… Dernier jour d’école aujourd’hui, les gamins ne m’ont pas fait de cadeaux, comme d’habitude, mais j’ai eu du mal à les punir, sachant que dans très peu de temps je ne vais plus voir leur petites bouilles d’amours. Ils vont me manquer, ça c’est certain. Les femmes d’ici aussi. J’ai vraiment vécu 2 mois inoubliables, accueillie à bras ouverts dans cette grande famille où tout le monde est le cousin, l’oncle, la nièce de tout le monde. Les rires surtout vont me manquer. Dans la cuisine de la communauté, il ne se passe pas plus d’une minute sans un éclat de rire : elles sont toutes super complices et se font des vacheries à longueur de temps. Elles nous ont fait de sacrées vacheries à nous aussi! Je me rappellerai toujours de mon premier jour, où elles m’ont fait traverser une dizaine de fois le village avec une marmite pleine de guayusa pour en offrir à tous les ouvriers, pour ensuite me dire qu’ilDSCN7082s pouvaient tout aussi bien se déplacer. Haha, muchas gracias… une bande de sacrées rigolottes, la Sonia, Jeanette, Rocio, Marina, Blanca, Yajaira, Mercedes, Senaida, Jacinta et les autres…

Aujourd’hui, j’ai donc fait les derniers préparatifs pour mon départ. J’ai trouvé un hotel pas cher sur Quito, réservé un siège dans le bus de nuit qui m’emmènera demain soir de Tena à Quito, et parlé au taxi avec qui je ferai la route pour Tena à minuit. Il a beaucoup ri, me disant qu’il y a très peu de chance que je veuille monter dans le taxi demain soir. En effet, je m’en vais en plein milieu de la fête de Shiripuno. Je devais partir aujourd’hui mais ils m’ont obligée à rester pour la fête, c’est pour ça que je pars de nuit demain. D’après Teo, les gens de la communauté ne vont pas me laisser partir, et vont me faire boire pour que je reste. Ouhlala, faudra que je fasse attention! Au pire, mon avion n’est que lundi, si je loupe ce car là je pourrai en prendre un plus tard. Je voudrais visiter Quito, mais ce n’est pas d’importance vitale. J’espère juste ne rien oublier à Tena, si jamais j’ai un peu bu. Heureusement, je serai accompagnée, Natasha et Toto ont prévu de monter dans le taxi avec moi.

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Avant de partir j’ai dû récupérer toutes les photos de Natasha, et il y en avait beaucoup, et lui laisser les miennes. J’ai aussi fait mes emplettes dans la tienda de artesania de Shiripuno, où chaque femme peut vendre les bijoux qu’elle fabrique, avec une petite étiquette à son nom pour récupérer les sous ensuite. C’est très drôle d’aller dans cette boutique, parce DSCN7218que toutes les femmes sont autour à te dire « achète le mien, achète le mien! » Elles m’ont également innondée de cadeaux, j’ai de quoi ouvrir ma propre boutique d’artisanat Quichua… Et pendant que nous étions dans la tienda, Senaida m’a prise à part pour me demander quelque chose d’incroyable :  d’être la marraine de son fils, Mattias. J’ai accepté, bien entendu, les larmes aux yeux tant c’était innattendu. Nous sommes donc allées à la cuisine, le lieu de vie de la communauté, et Mercedes a baptisé le petit Mattias qui dormait tranquillement dans mes bras. Un moment de grande émotion. Et une raison de plus pour revenir ici…

 

3 commentaires sur “Adios Shiripuno…

  1. gilles
    décembre 1, 2012

    moi aussi je pleure en te lisant hou! !!!
    bisous doux ****

  2. hype
    décembre 1, 2012

    Wow…

  3. follin
    décembre 2, 2012

    c’est toujours dur de partir!ne dit-onpas que c’et mourir un peu?

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Cette entrée a été publiée le novembre 30, 2012 par dans Equateur.
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